samedi 18 mai 2013

Cannes


J'ai un triptyque personnel du plaisir.
Lecture/cinéma/shopping.

Il est immuable depuis des années. Depuis TOUTE MA VIE, je crois. Rien ne me fait autant de bien que ces trois petites choses. Et le cinéma, alors le cinéma, c'est vraiment quelque chose.

J'éprouve encore ce plaisir anticipé en me projetant dans la séance que je vais voir. Je savoure les moments passés dans l'obscurité devant le grand écran. Très souvent, j'évoque encore les films longtemps après pour prolonger le plaisir. Avec la naissance des enfants, mes séances sont plus souvent solitaires. Peu m'importe, cela ne me dérange pas. Et c'est une vraie félicité pour nous Paimpolais d'avoir ce cinéma "à domicile". A dix minutes de chez moi, une petite salle aux fauteuils rouges, et des séances en V.O. en prime.

Adolescente, j'avais une amie passionnée de cinéma. Elle voulait en faire son métier. Derrière la caméra. Bon, ça ne s'est pas fait. Mais j'ai d'incroyables souvenirs partagés avec elle. Les mercredis passés à regarder des films sur le magnétoscope de ses parents, les numéros de PREMIERE et de STUDIO échangés en récréation, la Fête du Cinéma où, conduites par nos parents à Lorient, on se gavait de cinéma (parfois quatre films dans la journée) et de M&Ms, les pronostics et compte-rendus des cérémonies de César et des Oscar. Et puis le Festival de Cannes.

Côté technique, Marianne avait une longueur d'avance sur moi. Les réalisateurs et tout ça, les films, elle connaissait. Moi, je regardais la montée des marches, et Nulle part ailleurs.

Vingt ans plus tard, si j'ai plus de mal à regarder quotidiennement la télé, je ne veux pas rater l'ouverture et la clôture. Et mercredi, j'ai convoqué mes garçons à mes côtés pour partager la cérémonie d'ouverture.

C'était bien. J'avais la gorge nouée et la larme à l’œil en voyant la rétrospective de Spielberg. Et puis j'attendais Audrey. Et si les longueurs de drapés qu'elle nous a offert m'ont laissé indifférente, j'ai été enchantée par la délicatesse de son visage, si joliment encadré de boucles brunes.

J'attends avec impatience le palmarès;-).

2 commentaires:

  1. Ciné passion ici aussi. Mon père a ouvert le premier video club de la ville dans les années 80. Films à gogo!

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    1. Ouah! Tu as dû faire une cure de film dans ta jeunesse, alors. Ce soir, je vais voir "Joséphine".

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